Introduction
Au départ de ce travail, il y a un questionnement sur l’origine d’un bâtiment dans le paysage. En effet, je me suis demandé pourquoi on choisissait d’implanter un bâtiment à un endroit, et lorsqu’on avait décidé de la nécessité d’un bâtiment à cet endroit, comment on est venu l’installer dans son site.
J’ai eu l’intention d’étudier l’implantation d’un bâtiment par rapport à sa fonction. J’ai alors fait la liste des fonctions existant en architecture d’après les index des revues Architecture d’Aujourd’hui et Technique & Architecture. Cette liste est la suivante :
Administration bureaux
Équipements publics
Commerces, artisanat
Enseignement
Habitat
Industries usines
Équipements culturels, loisirs
Spectacle
Culte
Je me suis ensuite demandé de quelle manière commune ces diverses fonctions architecturales pouvaient être étudiées au niveau de leur implantation. Ma constatation a été que chacune pouvait être étudiée à trois échelles différentes :
La première échelle d’étude est une échelle nationale, une échelle de discussion de la nécessité d’implanter une fonction dans telle ou telle région.
La deuxième échelle d’étude se situe à partir du moment où l’on a décidé de cette nécessité. Il faut alors choisir le terrain particulier propice à la construction et voir de quelle manière le bâtiment peut s’y insérer.
La troisième échelle d’étude correspond à la mise en place des différents éléments qui composent la fonction, les uns par rapport aux autres et chacun d’eux par rapport au site choisi.
Je me suis proposé d’étudier dans le cadre de ce mémoire un bâtiment avec pour base la méthode précédemment énoncée. Pour cela, le premier élément à déterminer est la fonction du bâtiment. En ce qui me concerne, le choix s’est porté sur le culte. La raison est que, à mon avis, c’est la fonction qui donne a priori à un bâtiment le plus de références. En effet, les hommes ont toujours eu une réflexion par rapport au culte. De plus j’ai volontairement choisi d’étudier un lieu de culte catholique ; cette religion correspondant le mieux à ma sensibilité propre. J’ai alors choisi d’étudier l’implantation de la cathédrale d’Évry, conçue et édifiée de 1988 à 1995 sous la direction de Mario Botta dans la mesure où c’est la dernière grande église catholique construite en France. À cela il m’a paru intéressant de joindre des éléments d’histoire et de généralisation sur l’implantation des églises catholiques et d’anciens lieux de culte païens en France. Et ceci dans le but de mettre un bâtiment contemporain en relation avec d’autres façons de concevoir des édifices de même fonction. De plus, la fonction religieuse permet de faire référence aux plus anciennes réflexions architecturales ayant été menées dans l’histoire depuis les Celtes et qui ont servi l’édification d’un lieu de culte contemporain aussi important qu’une cathédrale.
Mon mémoire va suivre comme ligne directrice les trois échelles d’études énoncés ci-dessus. Néanmoins, je vais en détailler quelque peu le contenu. Dans la première partie, nous allons travailler à l’échelle d’un diocèse. Nous allons traiter de la nécessité d’une nouvelle cathédrale à Évry et de son rôle dans notre société contemporaine. Ensuite, il faut savoir que sans fonds, il n’y a pas d’implantation de bâtiment ; de même qu’il faut l’intervention d’un certain nombre de personnes pour qu’un projet voit le jour. Dans la deuxième partie, nous allons parler du terrain choisi dans la ville d’Évry et de l’insertion de la cathédrale dans son site. Enfin, dans la troisième partie, nous allons aborder le choix de la forme géométrique et de l’aménagement des différentes fonctions composant un lieu de culte, à l’intérieur de l’édifice. Il est donc bien entendu que ce n’est pas l’objet de ce travail de traiter de l’esthétique architecturale. Celle-ci ne sera légèrement abordée que lorsqu’elle confortera une idée liée à l’implantation de la cathédrale telle que l’annonce le plan ci-dessus.